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Recherche et enseignement supérieur agronomique en Occitanie
La recherche agronomique est appelée à répondre aux multiples défis auxquels sont confrontées l’agriculture et l’alimentation et à contribuer aux innovations permettant de les relever : réduction des impacts environnementaux et de la consommation de ressources, adaptation au changement climatique, production d’aliments sains et accessibles dans des conditions économiquement et socialement acceptables… Comment l’écosystème scientifique d’Occitanie aborde-t-il ces enjeux ?
Une densité et une diversité favorisant l’appréhension de la complexité
La région Occitanie se caractérise par une concentration exceptionnelle d’organismes de recherche et d’établissements d’enseignement supérieur dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement, représentant un pôle d’environ 5000 agents permanents. Cette diversité d’organisations – et la structuration et l’animation scientifiques qui en découlent – créent de nombreuses synergies et complémentarités, entre recherche et enseignement, entre disciplines et approches... Un foisonnement propice à l’interdisciplinarité, aux approches systémiques et à la production de connaissances actionnables.
Des molécules aux systèmes
Celles-ci reposent sur l’intégration de connaissances disciplinaires pointues, à différentes échelles. Prenons l’exemple de la consommation d’eau par l’agriculture : des laboratoires travaillent sur les mécanismes moléculaires et physiologiques de la résistance des plantes au stress hydrique. D’autres s’intéressent à la diversité biologique et à la sélection génétique de variétés qui mobilisent ces mécanismes et présentent une tolérance accrue à la sécheresse. D’autres encore se focalisent sur les systèmes de culture et les itinéraires techniques permettant d’optimiser la consommation d’eau. D’autres enfin étudient les freins et leviers des changements de pratiques ou la gouvernance de l’eau, quand certains analysent la ressource et le cycle de l’eau sur un territoire et les impacts générés par les activités de production.
Un continuum entre agronomie, écologie, socio-économie
La proximité des communautés scientifiques en biologie, agronomie, écologie et socio-économie fait de l’Occitanie le fer de lance des approches des « systèmes alimentaires », intégrant production agricole et consommation alimentaire et leurs impacts en termes d’économie, de santé et d’environnement. Ces travaux soulignent la nécessité d’une transition vers des systèmes agroécologiques – valorisant les potentialités écologiques, économiques et sociales d’un territoire – champ qui mobilise nombre de chercheurs de diverses disciplines.
Mailler les acteurs pour favoriser les innovations
Si la recherche contribue à mieux cerner les problèmes et à ébaucher des solutions, c’est bien un ensemble d’acteurs qu’il convient de mobiliser pour co-construire les réponses opérationnelles adaptées à chaque territoire et pour les mettre en œuvre de manière concertée. La communauté scientifique d’Occitanie est aussi pionnière des approches d’innovation ouverte – fondées sur la collaboration entre parties prenantes – notamment à travers sa participation à des dispositifs tels que les « living labs » ou les interfaces science-politique-société.
Penser globalement et agir localement, en Occitanie et dans le monde
Une autre de ses spécificités repose sur son ouverture au monde, avec notamment une forte expertise des contextes des pays de la Méditerranée et du Sud. Elle est très investie sur les enjeux globaux de développement durable et entretient de nombreux liens avec des partenaires de ces pays et des organisations internationales, jouant un rôle actif au sein des arènes de discussion multilatérales.