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Compétences de la communauté scientifique sur le domaine Agronomie - Plantes cultivées et systèmes de culture >Réguler les populations de bioagresseurs et optimiser l'usage des produits phytosanitaires
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Agronomie - Plantes cultivées et systèmes de culture
3. Réguler les populations de bioagresseurs et optimiser l'usage des produits phytosanitaires
Par
Chrsitain Cilas
UPR Maîtrise des bioagresseurs des cultures pérennes
-->2011
UPR AMRBET : Analyse et maîtrise du risque lié aux bio agresseurs dans les écosystèmes tropicauxTexte de présentation extrait du Dossier Agropolis International publié en 2012
Parmi les contraintes qui pèsent sur l’agriculture, les maladies et les ravageurs (regroupés sous le terme de « bioagresseurs ») rendent nécessaire le développement de méthodes à la fois toujours plus innovantes, respectueuses de l’environnement et efficaces, afin de limiter les dégâts et donc les pertes occasionnées.L’agriculture implique le regroupement de plantes d’une même espèce sur un espace limité : le champ, la parcelle.Ce regroupement induit une plus grande vulnérabilité des plantes qui s’y trouvent. En effet, la propagation d’une maladie, ou même d’un ravageur, se trouve favorisée par le regroupement des plantes sur un espace limité où une continuité existe entre les plantes d’une même espèce.L’intensification de l’agriculture, avec pour corollaire l’homogénéisation des champs, l’augmentation des densités, l’utilisation de variétés fixées, voire de clones, a ainsi favorisé l’émergence de grandes épidémies et le développement rapide de certains ravageurs.
Dans un premier temps, la réponse à ces contraintes sanitaires fût chimique. Le développement des industries chimiques, les enjeux économiques que représentaient les grandes filières agronomiques, ont en effet permis la création et la mise sur le marché de molécules « efficaces » pour contrôler les principaux bioagresseurs des cultures. Mais ces derniers se sont adaptés aux traitements chimiques, ces traitements ayant permis la survie des individus les plus résistants et donc une sélection de résistances. Au fur et à mesure de l’apparition de résistances à certains produits phytosanitaires, de nouvelles molécules ont été proposées, mais de nouvelles résistances apparaissaient,entraînant une prolifération de produits phytosanitaires. Ce fût le début d’une escalade entre « apparition de nouvelles résistances » et « proposition de nouvelles molécules », parfois accompagnées d’une augmentation des doses et des concentrations. La conséquence de cette surenchère a été une pollution des environnements et des produits consommables présentant toujours plus de résidus de pesticides.
Une réflexion a donc démarré sur la « lutte intégrée » dont le principe est d’apporter une réponse « multifactorielle » à un problème lié à des bioagresseurs.
Pour cela, une combinaison entre (i) mesures agronomiques, (ii) sélection de matériel végétal résistant,ou moins sensible, (iii) lutte biologique en utilisant des « auxiliaires » ou agents biologiques antagonistes aux bioagresseurs, (iv) piégeage, dans le cas de certains ravageurs, et (v) lutte chimique lorsque celle-ci s’avère indispensable, est donc proposée en fonction des espèces cultivées et des bioagresseurs existants.
La gestion des systèmes de culture et des bioagresseurs associés est ainsi devenue flexible et adaptée aux diverses situations
rencontrées. Cependant, la lutte chimique demeure encore aujourd’hui le moyen de lutte privilégié pour de nombreuses cultures, car elle est économiquement intéressante et simple à mettre en oeuvre.
Les préoccupations environnementales - encore récentes pour le grand public - n’ont toujours pas engendré de changements radicaux dans les pratiques de contrôle des bioagresseurs. La mise en place et l’extension des marchés « bios » et « équitables », sous l’influence des consommateurs, font cependant émerger de nouvelles pratiques dès lors que des alternatives à la lutte chimique existent. La recherche s’implique de plus en plus dans la mise au point de méthodes alternatives à la lutte chimique, et l’analyse ainsi que la gestion des risques liés
aux bioagresseurs sont devenues des enjeux importants pour la plupart des équipes travaillant sur les systèmes de culture. La régulation des populations de bioagresseurs est ainsi au coeur des projets de recherche de plusieurs unités de recherche situées sur le campus d’Agropolis International.
Compétences de la communauté scientifique
- Exemples de recherche
- Unités et équipes de recherche impliquées
Diversité organisée et dynamique des bioagresseurs
Les communautés biologiques présentes au sein des écosystèmes terrestres cultivés influent sur leur productivité et leur durabilité, directement - cas des bioagresseurs - ou indirectement - cas des « ingénieurs du sol » ou des transformateurs de litière. L’hypothèse de travail est que la réintroduction et la promotion de la biodiversité dans les agrosystèmes (...)
Effets des arbres d’ombrage sur les bioagresseurs du caféier Arabica
Le caféier Arabica (Coffea arabica) peut être cultivé en monoculture, généralement dans des systèmes intensifs. Il est le plus souvent cultivé sous ombrage dans des systèmes agroforestiers qui vont de la simple association de deux espèces ligneuses aux systèmes complexes proches des écosystèmes naturels. La vulnérabilité des systèmes ultivés modernes, (...)
Dynamique des populations et régulation naturelle des bioagresseurs dans un paysage de vergers
La lutte contre les bioagresseurs dans les vergers de pommiers et poiriers fait appel à de très nombreux traitements phytosanitaires raisonnés à l’échelle du verger. Dans le Sud-est de la France, ces traitements ont majoritairement pour cible la chenille du carpocapse (Cydia pomonella). Cependant, les caractéristiques biologiques du carpocapse (capacité (...)
Le projet OMEGA 3 : optimisation des mécanismes écologiques de gestion des bioagresseurs pour une amélioration durable de la productivité des agrosystèmes
Une grande diversité végétale spécifique (DVS) caractérise les écosystèmes naturels, qui souffrent beaucoup moins de bio-agressions que les écosystèmes cultivés. L’introduction de DVS dans ces derniers résulte aussi généralement (mais pas systématiquement) en une régulation des bio-agressions. Le Cirad analyse, avec ses partenaires en milieu tropical, les effets (...)
Contribution à la lutte contre les mirides du cacaoyer en Afrique
La culture du cacaoyer est l’une des principales sources de revenu des familles rurales de la zone forestière au Cameroun. Cependant,cette culture est soumise à la pression de bioagresseurs tels que les mirides. Sahlbergella singularis et Distantiella theobroma sont, en effet, les ravageurs les plus préjudiciables à la culture du cacaoyer en (...)
Suivi des déplacements d’insectes ravageurs au service d’une gestion durable des agrosystèmes en Afrique sub-saharienne
Comprendre la dynamique spatiale des ravageurs dans des agrosystèmes constitués d’une mosaïque changeante d’habitats incluant des zones cultivées et non-cultivées, permet de mieux prévoir les risques d’infestation et d’envisager une lutte ciblée sur les foyers de départ des infestations. Cela permet aussi la conception ex-ante de systèmes de culture fonctionnels (...)
Les SCV pour la gestion agronomique de la résistance aux bioagresseurs
Le recours à de fortes fertilisations azotées en systèmes de culture conventionnels favorise la pression phytoparasitaire. La connaissance des mécanismes responsables de l'affaiblissement de la résistance des plantes aux maladies permet de comprendre les processus en jeu. Cela permet d’apporter un appui à la conception et au pilotage de systèmes de cultures à (...)
Cet exemple ne figure pas dans la version papier du dossier, publiée en juillet 2010.Connaître et comprendre les stratégies et pratiques des agriculteurs pour évaluer, à l’échelle de bassins versants les impacts de l’adoption de formes alternatives d’agriculture par les viticulteurs (France)
L’Inra mène de nombreux programmes de recherche et d’expertises qui visent à provoquer une diminution durable et significative de l’utilisation et des impacts des pesticides en agriculture. La viticulture n’échappe pas à la règle, elle qui consomme, en France, 20 % des pesticides pour seulement 3,7 % de la surface agricole utile (SAU). Dans les bassins de monoculture (...)
Cet exemple ne figure pas dans la version papier du dossier, publiée en juillet 2010.L’Utilisation de plantes de services dans les systèmes horticoles aux Antilles
Dans le contexte insulaire antillais, les impacts de l'agriculture sur l'environnement sont sévèrement ressentis : l’arboriculture emploie de grandes quantités d’herbicides chimiques tandis que l’application d’insecticides reste largement pratiquée en cultures maraîchères. Ces intrants chimiques conduisent à une érosion des sols, à une pollution des eaux de surface (...)
Cet exemple ne figure pas dans la version papier du dossier, publiée en juillet 2010.
Unités et équipes de recherche impliquées sur la thématique "Minimiser l'impact des cultures sur les cycles biogéochimiques"
Nom de l'unité et lien vers le site web | Organismes membres participants ou partenaires | Nb. scientifiques | Directeur | Fiche descriptive |
---|---|---|---|---|
UMR INNOVATION : Innovation et développement dans l'agriculture et l'agro-alimentaire | Cirad, Inra, Montpellier SupAgro | 50 | Guy Faure | En savoir plus |
UMR SYSTEM : Fonctionnement et conduite des systèmes de culture tropicaux et méditerranéens | CIHEAM-IAM.M, Cirad, Inra, Montpellier SupAgro | 20 | Christian Gary | En savoir plus |
UPR HortSys : Fonctionnement agroécologique et performances des systèmes de culture horticoles | Cirad | 28 | Fabrice Le Bellec | En savoir plus |
UPR B-AMR
: Bioagresseurs : analyse et maîtrise du risque
Regroupe l'UPR Maîtrise des bioagresseurs des cultures pérennes et l'UPR Ecologie et maîtrise des populations d'acridiens |
Cirad | 21 | Christian Cilas | En savoir plus |
UPR AIDA
: Agroécologie et intensification durable des cultures annuelles
Depuis le 1er janvier 2014, UPR Aida - Agroécologie et intensification durable des cultures annuelles -Directeur : Eric Scopel |
Cirad | 56 | Eric Scopel | En savoir plus |
UPR AIDA
: Agroécologie et intensification durable des cultures annuelles
Depuis le 1er janvier 2014 : UPR Aida - Agroécologie et intensification durable des cultures annuelles - Directeur : Eric Scopel Ancien nom SCV -Systèmes de semis direct sous couverture végétale |
Cirad | 13 | En savoir plus | |
UPR GECO
: Fonctionnement écologique et gestion durable des agrosystèmes bananiers et ananas
L'UPR 26 change de nom au 1er janvier 2015. Ancien nom : Systèmes de culture bananiers, plantains et nanas - SCBPA |
Cirad | 22 | Luc De Lapeyre de Bellaire | En savoir plus |
UR PSH : Plantes et systèmes de culture horticoles | Inra Avignon | 24 | Hélène Gautier | En savoir plus |
Voir aussi...
Agropolis International a assuré le secrétariat de la société européenne d’agronomie (European Society for Agronomy–ESA) de 2010 à 2016.
Information sur le site Agropolis
Site web ESA
Retrouver de nombreuses ressources sur l'agronomie sur le site de l'Association Française d'Agronomie (AFA)
Site web de l'AFA Association Française d'Agronomie
Animation scientifique agroécologie- Intensification écologique des systèmes de culture
Au travers de séminaires/débats, des unités de recherche en agronomie de Montpellier (Cirad, Inra, Ird et Montpellier SupAgro) vous proposent, en partenariat avec Agropolis International, une animation collective transversale mensuelle autour de l'intensification écologique des systèmes de culture.
Page du séminaire agroécologie
Mise à jour le 22/05/19
Extrait du site http://www.agropolis.fr/agronomie/ch3-reguler-populations-bioagresseurs-optimiser-usage-produits-phytosanitaires.php